13H54 : piano-Beethoven
Fin du Marathon des 32 Sonates
1820-22 (12/12)
1h 6min
Au programme
Les Trois dernières Sonates
Opus 109, 110 111
Sonate pour piano n° 30
Sonate pour piano n° 31
Sonate pour piano n° 32
Les artistes
Anne Queffélec
Avec ces dernières sonates, Beethoven soliloque et s’élève à l'universel ; il nous lègue son testament philosophique et devient selon Igor Stravinsky « pour toujours notre contemporain ».
Anne Quéffelec nous offre la primeur de son interprétation puisqu'elle jouera ce cycle pour la première fois ce cycle en concert.
La Sonate n°30 en mi majeur, opus 109 fut composée en 1820. Le compositeur la dédia à Maximiliana Brentano.
La Sonate n°31 en la bémol majeur, opus 110, a été composée en 1821 et publiée en 1822. Il s'agit d'une œuvre sans dédicace, ce qui est assez rare chez Beethoven pour être noté.
La Sonate n°32 en ut mineur, opus 111 a été composée entre 1820 et 1822, parallèlement à la Sonate pour piano n°31, opus 110, et à la Missa solemnis.
Œuvre de la dernière période créative du compositeur (son ultime sonate et une de ses dernières œuvres pour le piano), elle opère une synthèse entre la forme sonate, la fugue et la variation. Elle ne comporte que deux mouvements très contrastés dont le second, une Arietta à variations, a été consacré par la formule de Thomas Mann, « l'adieu à la sonate ».
En raison de sa difficulté et de ses caractéristiques visionnaires, particulièrement rythmiques, la sonate a été presque ignorée des contemporains du compositeur et a mis longtemps à s'imposer au répertoire. Ce n'est qu'à partir de la seconde moitié du XIXIe siècle qu'elle a trouvé sa place au concert, passant au répertoire des plus grands pianistes et comptant parmi les œuvres les plus commentées de Beethoven.
30e Sonate en mi majeur, opus 109 (env. 20 min)
1. Vivace ma non troppo – Adagio espressivo
2. Prestissimo
3. Andante molto cantabile ed espressivo et Variations I à VI
31e Sonate en la bémol majeur, opus 110 (env. 20 min)
1. Moderato cantabile molto espressivo
2. Allegro molto
3. Adagio, ma non troppo – Fuga ; Allegro, ma non troppo
32e Sonate en ut mineur, opus 111 (env. 25 min)
1. Maestoso – Allegro con brio ed appassionato
2. Arietta – Adagio molto, semplice e cantabile
Anne Queffélec, piano
Considérée unanimement comme l’une des plus remarquables pianistes de notre temps, Anne Queffélec jouit d'une notoriété internationale et d’un rayonnement exceptionnel sur la vie musicale.
Après des études au Conservatoire de Paris, elle reçoit à Vienne l’enseignement de Paul Badura-Skoda, de Jörg Demus et surtout d’Alfred Brendel. Les succès remportés dans les concours internationaux de Munich et Leeds ne tardent pas à faire d’elle une soliste en vue invitée à travers le monde.
Plébiscitée dans le monde entier (notamment en Europe, au Japon, Hong kong, au Canada, aux États-Unis), elle se produit sous la direction de grands chefs et avec des orchestres tels que le London Symphony, London Philharmonic, Philharmonia Orchestra, BBC Symphony, Academy of St. Martin in the Fields, Tonhalle de Zurich, Orchestre de chambre de Pologne, de Lausanne, Tokyo NHK Orchestra, Ensemble Kanazawa, Hongkong Philharmonic, Orchestres National de France et Philharmonique de Radio France, Strasbourg, Lille, Philharmonie de Prague, Kremerata Baltica.
Elle a participé à la bande sonore d’Amadeus, sous la direction de Neville Marriner, a donné l’intégrale des Sonates de Mozart en direct sur France Musique au Festival de la Roque d’Anthéron, confirmant son affinité passionnée avec l’univers mozartien. Anne Queffélec est à l’affiche de nombreux festivals français et étrangers.
À la scène comme pour ses enregistrements, Anne Queffélec cultive un répertoire éclectique de Haendel à Dutilleux. Elle a consacré plus d’une trentaine d’enregistrements gravés respectivement chez Erato, Virgin Classics, Mirare.
Parmi ses derniers disques : « Satie & Compagnie » un album gravé chez Mirare élu « Diapason d’Or » de l’année 2013, suivi d’un double CD « Ravel, Debussy, Fauré » paru chez Erato en 2014 et d’« Ombre et Lumière » consacré à Domenico Scarlatti chez Mirare en 2015. Ces derniers disques remportent à nouveau un immense succès ; ils sont tous deux distingués par un "Diapason d’Or".