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10H05 : piano-Beethoven

Marathon des 32 Sonates

1809-14 (10/12)

55 min

Au programme

Opus 78 : Sonate pour piano n° 24***
« A Thérèse »
Opus 79 : Sonate pour piano n° 25***
Opus 81a : Sonate pour piano n° 26
« Les Adieux »
Opus 90 : Sonate pour piano n° 27

Les artistes

Luca Montebugnoli***
Paloma Kouider
Maroussia Gentet

***piano-forte Rosenberger (1822)

La Sonate n°24 en fa dièse majeur, opus 78 fut composée en 1809, publiée en décembre 1810 et dédiée à son amie la comtesse Thérèse von Brunsvik. Pour cette raison on connaît parfois l'œuvre sous le nom de « Sonate à Thérèse ».

Malgré sa brièveté, cette sonate virtuose et chaleureuse était aimée de son auteur. Si l’on en croit le mot rapporté par Karl Czerny, il l'estimait davantage que la Sonate « Clair de lune » : « On parle toujours de la sonate en ut dièse mineur, j'ai pourtant écrit mieux que cela, ainsi la sonate en fa dièse majeur est autre chose. »


La Sonate n°25 en sol majeur, op. 79 a été composée en 1809 et publiée en décembre 1810. Elle est parfois surnommée « Sonatine » ou « Sonate facile ». Le sous-titre du premier mouvement Alla tedesca signifie « comme une danse allemande » qui contraste avec le terme Presto, justement trop rapide pour être dansé. Les deux derniers mouvements, beaucoup plus faciles techniquement, sont en accord avec le surnom de « Sonate facile ». Néanmoins la superposition dans le finale de formules rythmiques telles que croche-deux doubles croches (binaires) à la main droite et de triolets (ternaires) à la main gauche complique grandement l'exécution de l'œuvre, qui n'est pas jouable par le premier débutant venu.

Cette sonate est parfois surnommée « Le Coucou » à cause de son premier mouvement qui rappelle le chant de l'oiseau. Ce nom est bien sûr posthume. Son style classique est un hommage à Mozart qu'il admirait, d'où son appellation de sonatine.


La Sonate n°26 en mi bémol majeur, opus 81a fut composée entre 1809 et 1810. Beethoven la dédia à son élève et ami l'archiduc Rodolphe d'Autriche, plus jeune frère de l'Empereur. Son sous-titre de sonate « Les Adieux » (en allemand Lebewohl) se réfère au départ de l'archiduc Rodolphe en 1809, contraint de quitter Vienne occupée avec sa famille à la suite de la guerre de Wagram.

Cette sonate, postérieure de deux ans à la Cinquième Symphonie, fut contemporaine du Cinquième Concerto pour piano et du Quatuor « Les Harpes ».

Le premier mouvement symbolise l'exil et les regrets. Il débute par l'égrenage lent de trois notes descendantes sous-titrées par le compositeur lui-même le-be-wohl (adieux). Après seize mesures débute allegro le thème principal, toujours construit sur le même motif rythmique de trois notes symbolisant le mot Lebewohl. Les deuxième et troisième mouvements, intitulés respectivement "L'absence" et "Le retour" ont été écrits peu après le retour de l'archiduc dans la capitale autrichienne. Le troisième mouvement est joyeux et expressif.


La Sonate n°27 en mi mineur, op. 90 a été composée en 1814 et publiée en juin 1815 avec une dédicace au comte Moritz Lichnowsky, en l'honneur du mariage de ce dernier, le premier mouvement devant illustrer le débat entre « la tête et le cœur » et le second mouvement une « conversation avec sa bien-aimée », au style très schubertien.

Sa composition est postérieure de près de cinq ans à celle de sa Sonate « Les Adieux ».


24e Sonate en fa dièse majeur, opus 78 (env. 8 min) - Luca Montebugnoli, piano-forte
1. Adagio cantabile – Allegro ma non troppo
2. Allegro vivace

Sonate n°25 en sol majeur, op. 79 (env. 10 min) - Luca Montebugnoli, piano-forte
1. Presto alla tedesca
2. Andante
3. Vivace

Sonate n°26 en mi bémol majeur, opus 81a (env. 20 min) - , piano
1. Das Lebewohl (Les Adieux) : Adagio – Allegro
2. Abwesenheit (L'Absence) : Andante espressivo
(In gehender Bewegung, doch mit viel Ausdruck)
3. Das Wiedersehen (Le Retour) : Vivacissimamente (Im lebhaftesten Zeitmaße)

Sonate n°27 en mi mineur, op. 90 (env. 15 min) - Maroussia Gentet, piano
1. Mit Lebhaftigkeit und durchaus mit Empfindung und Ausdruck
(Avec vivacité et d'un bout à l'autre avec sentiment et expression)
2. Nicht zu geschwind und sehr singbar vorgetragen
(À jouer sans trop de vélocité et très chantant)

Luca Montebugnoli, piano-forte

Mannequin femme

Après des études de piano moderne au Conservatoire Santa Cecilia de Rome, Luca Montebugnoli obtient son master au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la classe de P. Cohen en pianoforte et approfondit l’approche historiquement informée de l’interprétation à l’Université Paris-Sorbonne avec les pianistes Edoardo Torbianelli et Piet Kuijken, la musicologue Jeanne Roudet.

Après ses deux masters, il débute un doctorat à l’instituut Orpheus de Gand sous la direction de Tom Beghin sur les conditions d’exécution des concertos de piano entre 1800 et 1850. Depuis 2013, Luca suit les ateliers de formation de la Fondation Royaumont* où il a pu étudier la sonate pour piano avec accompagnement (en France et autour de Mozart), Beethoven et Chopin.

Il est professeur de piano et de pianoforte au Conservatoire de Bobigny et a fondé l’ensemble Hexaméron dédié à la musique romantique avec piano. En 2018, il est nommé professeur au Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris.

Paloma Kouider, piano

Mannequin femme

La pianiste Paloma Kouider s’est formée auprès de Sergueï Markarov à l’Ecole Normale de Musique de Paris et d’Elisso Virssaladze à Florence, avant d’intégrer la classe d’Avedis Kouyoumdjian à l’Université de Vienne.

Invitée très jeune à se produire au sein de programmations prestigieuses, Paloma n’en oublie pas pour autant une autre passion, la littérature, qu’elle cultive en intégrant une classe préparatoire littéraire au Lycée Louis-le-Grand.

Sa pratique de la musique de chambre au sein du Trio Karénine en fait une chambriste recherchée, en concert comme au disque : Paloma collabore entre autres avec les violoncellistes Anastasia Kobekina, Aurélien Pascal et Marie-Elisabeth Hecker et avec les violonistes Alexandra Soumm et Fanny Robilliard.

Certaines rencontres musicales ont particulièrement marqué et orienté son parcours musical, notamment au sein des Académies de Villecroze ou de « Musique à Flaine » : le Quatuor Ysaÿe, Hatto Beyerle, Menahem Pressler, Alfred Brendel, Ferenc Rados, Jean-Claude Pennetier, Eric Le Sage, Paul Badura-Skoda mais aussi Claude Helffer pour la musique contemporaine et Stéphane Béchy pour l’interprétation de la musique ancienne sur instruments d’époque.

Le succès du Trio Karénine au concours de l’ARD de Munich en 2013 marque un tournant dans sa carrière. Avec ses fidèles partenaires, la violoniste Fanny Robilliard et le violoncelliste Louis Rodde, elle est depuis l’invitée des festivals les plus prestigieux : la Roque d’Anthéron, les Folles Journées de Nantes et de Tokyo, la série d’Arte « Stars de demain » à Berlin et des grandes scènes internationales : Wigmore Hall, Konzerthaus de Berlin, Concertgebow d’Amsterdam… et fait ses débuts aux Etats-Unis à la Frick Collection de New York.

Investie dans la création contemporaine, Paloma est la dédicataire de l’Etude-statue N°2 « La Marianne » de Benoît Menut et reçoit le prix André Hoffmann des Sommets musicaux de Gstaad qui récompense son interprétation de l’œuvre « Après l’ineffable » de Benjamin Attahir avec la violoncelliste Anastasia Kobekina. Elle crée au sein du Trio Karénine « Les Allées Sombres » de Benoît Menut, le « Witch Trio » de Franck Krawczyk et « Le Pont d’Arcole » de Raphaël Sévère.

Son premier enregistrement discographique consacré à Beethoven et Liszt a été salué par la presse musicale française : « La Pastorale se rapproche des grands maîtres de l’ère moderne (Brendel, Baremboïm, Perrahia...), par son intelligence et sa clarté. » (Etienne Moreau, Diapason)

« C’est splendide d’intelligence, de sens musical, de personnalité. Une vraie découverte. » (Gérard Mannoni, Classica)

Révélation classique de l’Adami, Paloma est également lauréate de la Fondation Banque Populaire. Attentive aux plus démunis, Paloma est aux côtés d’Alexandra Soumm et Maria Mosconi l’une des fondatrices de l’association « Esperanz’Arts » qui organise des manifestations artistiques pour tous.

Maroussia Gentet, piano

Mannequin femme

Maroussia Gentet est la lauréate du Premier Prix Blanche Selva au 13e Concours international de piano d’Orléans. Après des études au CNSMD de Lyon, sa ville natale, elle suit les cours de Rena Shereshevskaya à l’Ecole Normale de Paris - Alfred Cortot, où elle obtient son Diplôme de concertiste en 2015 et se perfectionne en Artist Diploma classique et en Artist Diploma spécialité Répertoire contemporain et création (3e cycle) au CNSMD de Paris, notamment auprès de Claire Désert et Florent Boffard.

Amoureuse de littérature et et du répertoire chambriste classique aussi bien que contemporain, elle achève ensuite un Master d’Accompagnement Vocal auprès d’Anne Le Bozec au CNSMD de Paris. A travers son Doctorat recherche et pratique actuellement en cours au CNSMDP en partenariat avec l’Université Paris Sorbonne, elle travaille sur la présence perceptive dans la construction scénique de l’action du pianiste et focalise une partie de sa recherche sur l’articulation du geste du musicien et de celui du Mime corporel.

Sa carrière se développe à travers de nombreux festivals et saisons en France, en Allemagne, Italie, Espagne, Bulgarie, Russie... Elle s’attache à nourrir une pratique de répertoires variés, comme en témoignent ses projets pour la saison 2019-20 parmi lesquels figurent le Concerto de Poulenc avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France dirigé par Mikko Frank, ainsi que la participation à l’Intégrale des Sonates de Beethoven à la Maison de la Radio sous la houlette de François-Frédéric Guy.

Après plusieurs concerts autour d’Henri Dutilleux, notamment lors de la commémoration des 100 ans de la naissance du compositeur à l’Auditorium de la Maison de la Radio, elle consacre son premier disque – paru en octobre 2016 chez Passavant Music avec le soutien de l’association Assophie – à la musique pour piano du compositeur français et de celle de Karol Szymanowski, compositeur polonais.

Son disque Invocation enregistré sur l’opus 102 de Stephen Paulello et consacré à l’invocation des forces de la nature autour des Miroirs de Maurice Ravel sort en 2019 au label BRecords.

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